Être maman en deuil : le vertige de la fête des Mères
Être mère endeuillée à la fête des Mères, c’est naviguer entre deux mondes : celui de la vie qui continue, qui célèbre, qui appelle à sourire et celui du manque, du vide, qui parfois paralyse ou submerge.
Ce jour-là, chaque geste d’amour peut se teinter de différentes émotions : un dessin offert par un autre enfant, une accolade sincère mais maladroite, une carte qui parle de « joies infinies » quand l’absence vient tout assourdir. Ce jour-là, le poids du deuil peut devenir plus lourd, car tout autour semble rappeler ce qui n’est plus.
Pour ces mamans, il n’y a pas de mauvaise manière de vivre cette journée. Certaines choisiront de se recueillir, d’autres de s’entourer de douceur, d’autres encore de faire semblant, le temps d’une heure, d’un repas.
À toutes celles pour qui la fête des Mères est un rappel douloureux :Vous êtes, et demeurez, des mères. La vie de votre enfant, aussi courte ait-elle été, a laissé une empreinte ineffaçable. Votre amour ne connaît ni la distance, ni le temps, ni l’absence. Votre rôle de mère ne s’efface pas : il se transforme, il se déploie autrement, mais il reste.
Que cette journée soit vécue dans le respect de votre rythme. Que l’on vous laisse choisir comment l’habiter. Et qu’au cœur du vertige, vous puissiez trouver un souffle, un espace pour honorer tout ce que vous êtes, et tout ce que vous portez.
Josée Masson, fondatrice et directrice générale de Deuil-Jeunesse
