Ces lieux d’honneur si importants!
Lorsqu’un être cher décède, il laisse derrière lui bien plus qu’un vide. Il laisse une empreinte, une présence invisible, mais si réelle. Pour tenter de garder ce lien vivant, pour continuer d’aimer malgré l’absence, beaucoup de personnes ressentent le besoin, presque instinctif, de créer un lieu. Un endroit qui dit : « Tu es toujours là. Je pense à toi. Tu fais encore partie de ma vie. »
Parfois, ce lieu est un coin de la maison. Une étagère avec une photo, une bougie qu’on allume les jours importants, un meuble hérité qu’on ne déplace jamais. Parfois, c’est un arbre planté dans la cour, un banc au bord d’un lac, une pierre déposée sur une tombe. Et si un lieu ou un objet concret n’inspire pas, on crée des gestes : poser la main sur un objet, murmurer un prénom, allumer une chandelle en silence.
Ces lieux et ces gestes, aussi simples soient-ils, font du bien. Ils permettent de se recueillir, de pleurer, de sourire aussi. De continuer de tisser du sens. Ce sont des repères dans le tumulte du deuil.
Mais il arrive que ces lieux, lorsqu’ils sont visibles dans une maison, provoquent un malaise chez ceux qui la visitent. On ne sait pas toujours comment réagir devant une urne posée sur une tablette ou une chambre restée intacte depuis le départ. Certains évitent le regard, changent de sujet. Et les endeuillés, dans leur douleur et leur besoin de sens, peuvent alors se sentir jugés ou incompris.
Ce décalage entre ce qu’on ressent profondément et ce que l’on perçoit dans les yeux des autres peut faire mal.
C’est dans cet esprit qu’à Deuil-Jeunesse, nous avons voulu offrir une alternative douce, respectueuse et inspirante : des lieux de commémoration, à notre siège social, dédiés à la mémoire de personnes décédées. Des pièces pleines de vie, de lumière et d’humanité.
Concrètement, une pièce peut être dédiée à un être cher. Elle portera son nom ou une phrase symbolique, et sera décorée selon les souhaits des proches, avec délicatesse et amour. Ces espaces sont utilisés au quotidien par notre équipe, nos intervenantes, nos jeunes et leurs familles. Ils deviennent alors des lieux vivants de mémoire, où la mémoire traverse les murs et inspire chaque geste posé.
C’est une manière d’honorer, autrement. Une manière de faire vivre la mémoire dans un lieu où l’on accompagne, où l’on écoute, où l’on soutient. Chaque pièce ainsi dédiée devient un symbole de résilience, de sens, de continuité.
Et ce geste généreux contribue aussi très concrètement à la mission de Deuil-Jeunesse : offrir des services essentiels et spécialisés à celles et ceux qui en ont tant besoin.
Parce que la mémoire est un fil invisible qui unit les générations. Parce qu’un lieu, aussi humble soit-il, peut devenir un phare. Et parce qu’aimer ne s’arrête pas à la mort.
Si cette idée vous parle, si vous avez envie de créer un espace à l’image de votre lien avec un être cher tout en semant de la douceur pour d’autres, nous serons là pour vous accompagner.
Josée Masson, fondatrice et directrice générale de Deuil-Jeunesse
