25 juillet : Journée mondiale de la prévention de la noyade
25 juillet : Journée mondiale de la prévention de la noyade. Une journée aux multiples significations en ce qui me concerne.
Lorsque l’on perd un être cher de façon subite, nous avons tendance à mieux comprendre les risques qui nous entourent, à mon humble avis. Du moins, on comprend l’entièreté de l’expression : «un accident est si vite arrivé…»
Mon père était un homme extraordinaire (et j’aime bien m’imaginer qui l’est toujours, juste d’une façon différente selon vos croyances 😉).
Un homme présent ; passionné, mais simple à la fois : juste du beau.
Un jour, j’ai vécu le sentiment d’impuissance suite à un « accident si vite arrivé »…
Lors d’une belle journée, mon papa a été emporté par des courants alors qu’il s’amusait à traverser une rivière à la nage avec des amis. Une activité bien banale, plaisante à première vue…
J’en ai longtemps voulu. Je ne savais pas à qui, mais j’étais tellement fâchée contre la situation. Je trouvais que c’était injuste.
Avec le temps, j’ai appris à vivre avec cet événement, accompagnée par le soutien de mes proches mais surtout, de ma famille. Les trois mousquetaires restants, respectivement composé de mon petit frère (qui aujourd’hui me dépasse largement), mon incroyable mère et moi-même. Un trio parfaitement imparfait.
Malgré les circonstances de l’accident, je n’ai pas voulu vivre dans la peur. J’ai plutôt essayé d’en tirer des leçons et de les partager. Je suis devenue sauveteuse en milieu aquatique. Pendant quelques années, j’ai accompagné des jeunes dans leurs apprentissages tout en me faisant un devoir de leur transmettre toutes les connaissances que j’avais en termes de sécurité aquatique.
Je crois que c’est avant tout une question d’équilibre. Je ne voulais pas rester traumatisée de cet événement mais je voulais surtout apprendre à vivre avec et continuer d’avancer (ce qui n’est pas une tâche facile, mais grâce aux précieux services de Deuil-Jeunesse, le processus a été moins ardu).
Mon père est parti trop tôt, à mon avis. Je l’aurais gardé encore longtemps si j’avais pu. Cependant, j’ai profité pleinement du temps que j’ai eu avec lui. Il a été aimant et présent, et je n’en garde que de beaux souvenirs, ce qui est apaisant dans cette épreuve difficile.
Voici ce que j’en retiens : ne prenez pas vos proches pour acquis.
Vivez le maximum de beaux moments possibles avec eux. Car ses souvenirs vont toujours vous appartenir, quoi qu’il arrive.
En cette journée bien spéciale, je vous souhaite de trouver un équilibre avec votre vie et vos épreuves, de la sécurité, de la bienveillance et beaucoup d’amour.
Faites attention à vous !
Un merci tout spécial à Josée Masson et son équipe chez Deuil-Jeunesse. Merci d’avoir pensé à moi pour ce texte et surtout merci pour votre présence. Vous faites un réel changement.